L’encre c’est pour les imprimantes, et puis c’est tout ! Voilà ce qu’aurait pu dire Philippe Lucas, s’il était à ma place. C’est vrai que j’ai du mal à envisager une autre utilisation pour l’encre. Mais qui m’en voudra ?
Tous les peintres peut-être, qui, même s’ils ont inventé un autre nom utilisent de l’encre pour peindre.
Bien sûr, je ne vais pas vous parler de l’encre dans la peinture en général. Par contre je trouve intéressant d’essayer de développer un sujet qui a toujours fait couler beaucoup d’encre (hu hu hu hu, je suis trop drôle !!!). Le nu dans la peinture, et plus précisément le nu féminin.
Pour parler de ce sujet j’ai décidé de faire appel à deux illustres peintres :
Gustave Courbet et Yves Klein. Tout deux, à des époques différentes, ont su être provocateurs tout en conservant avec un certain génie qui les a consacrés comme des maîtres.
Le premier est l’auteur de « L’origine du monde ». Ce tableau, magnifique si je peux me permettre, est un délice de provocation. Imaginez qu’à l’époque, le nu était soit très « guindé », soit mythologique. Par contre, dans ce cas on pouvait se permettre des scènes très érotiques… Courbet lui, en peignant l’intimité féminine non mythologique et sans artifice, allait clairement à contre courant. La polémique a fait couler de l’encre….
94 ans après « L’origine du monde », Yves Klein a lui aussi fait parler l’encre en interprétant la femme de façon originale. En fait, ce Klein devait être un fan des imprimantes…
Non, je ne vous mens pas, il imprimait littéralement les femmes sur ses toiles. Recouvertes d’encre (ou de peinture lles se roulaient nues sur la toile pour imprimer leurs formes. Voilà le genre d’imprimante dont tout le monde rêve. Lui l’a fait. Ces « Empreintes » connurent un vif succès et lui valurent des critiques toutes aussi vives.
De mon côté, que ce soit le tableau de l’un ou les œuvres de l’autre, moi j’aime bien… c’est une sorte d’hommage à la beauté féminine … Et à l’encre après tout !
